Portrait MoDem : Nicole Bandelier, la sagesse engagée

Une vie au service des autres

Née en 1942, Nicole se définit comme « l’ancienne qui a vécu et acquis un peu de sagesse ». Elle a toujours été une enfant curieuse et engagée, avec un grand sens de la justice.

Après des études d'assistante sociale et deux emplois différents, elle a poursuivi sa carrière en tant qu'agent départemental dans l'Essonne. Elle a rapidement gravi les échelons et a pris la tête d'une équipe en circonscription d'action sociale où furent expérimentées de nouvelles méthodes d’interventions.

Tout au long de son expérience professionnelle, Nicole a toujours été en équipe, à la recherche de solutions innovantes.  

Elle a travaillé en indépendante en tant que consultante à la fin de sa carrière en se concentrant sur l’accompagnement au développement, et notamment l’accompagnement d’une « vraie » démarche de démocratie participative dans une ville moyenne. Elle croit profondément en la capacité des citoyens à se responsabiliser et devenir actifs sur ce qui les concernent si on leur en laisse l’espace. Elle l’a vérifié à chaque fois, mais ceci n’est pas acquis.

En effet, qu'elle ait exercé son action auprès de groupes de professionnels ou d’habitants de quartier, elle a pu se heurter à une vision de l’action de développement « vécue comme dangereuse par les commanditaires ».

Pour Nicole, la culture française est :

Encore trop ancrée dans l’idée de hiérarchie et de distinction des places entre ceux qui sont censés savoir et ceux qui sont considérés comme devant rester à leur place de soumis et d’obéissants.

À plusieurs reprises, elle a été confrontée à ces difficultés inhérentes à cette démarche.

Un esprit observateur et critique

Nicole est une femme qui essaie d’avoir une vision globale de la société. Elle ne se contente pas de s'occuper des problèmes des personnes en difficulté, elle s'interroge également sur les causes de ces problèmes.

Elle est convaincue que la société française est confrontée à plusieurs défis majeurs, avec notamment la montée d’un état de mal-être généralisé.

La société française est devenue semblable à une grande famille avec un pater familias État qui gère tout.

Elle assure qu’il faut réapprendre aux individus et aux collectifs à sortir de la dépendance.

Et c’est en s’engageant en tant que militante dès 1965 qu’elle a souhaité faire bouger les choses.

Très ancrée dans le monde, reliée aux humains et à l’humanité, l’engagement militant était pour moi une évidence.

C’est l’insertion qui sera au début son cheval de bataille, car pour Nicole « on ne peut pas exiger de l’autre de s’insérer si la société n’est pas insérante et ça, on l’oublie malheureusement ».

La rencontre avec le MoDem

Après des années de syndicalisme et d'Éducation populaire, c’est en 2007 qu’elle s’engage politiquement. Et c’est François Bayrou, lors de la campagne présidentielle de 2007, qui en sera l’élément déclencheur.

Moi qui votais à gauche jusque-là, je me suis aperçue que « je pensais comme lui » et que j’étais profondément du centre, de l’équilibre entre l’homme et la société, ce que je pratiquais depuis longtemps.

C’est une toute nouvelle expérience qui s’offre à la Sétoise, grâce à cette « évidence politique ».

Un engagement continu

À 81 ans, Nicole n'a pas perdu son enthousiasme et sa détermination. Elle continue à s'engager pour la société, même si elle a aujourd'hui pris du recul par rapport à l'action de terrain.

Au MoDem, elle participe au village Santé. Ce groupe de réflexion lui permet de partager son expérience, sa sagesse, mais aussi de confronter son point de vue qu’elle admet « quelque peu discordant ».

Elle prône par exemple la prévention générale et le maintien de la santé, plutôt que de s’acharner « à lutter contre la maladie et contre tous les virus possibles, démarche inflationniste et illimitée et qui coûte très chère en plus d’être très intrusive. D’autres pratiques sont possibles ».

Des espoirs démocrates

Nicole en a vu des vertes et des pas mûres au cours de sa vie. Sensible à la politique, elle déplore malheureusement une absence de changement profond.

Elle souhaite que des mesures, portées depuis longtemps par le MoDem, aboutissent enfin comme la proportionnelle ou bien l’amplification de la décentralisation.

Pour Nicole, la perte des grandes idéologies « réduit les citoyens à se maintenir dans le concret et le sensible, le matériel et le visible concret ». Elle souhaite qu’on « construise une utopie, un récit adapté à ce manque abyssal » en y contribuant à sa mesure. Mais surtout, elle compte sur le Mouvement Démocrate pour relever ce défi !