"Une année au pied des fours et une année dans un bureau ce n'est pas la même chose !"

François Bayrou était dans le Tarn sur le thème du "Produire en France", lundi 7 février.

Arrivé dans le Tarn en avion, en milieu de matinée, François Bayrou a pris la direction de Montredon-Labessonnié pour la première étape de sa journée dans le département. C'est dans cette commune, située aux abords de Castres, que le candidat à la présidence de la République a rencontré les ouvriers de "La maille au personnel". Il s'agit d'une Société Coopérative et Participative (SCOP) spécialisée dans la fabrication de produits tricotés en laine, activité traditionnelle de la région depuis plusieurs siècles. En 2009, souffrant de la crise du textile, l'entreprise fut confrontée à une mise en liquidation judiciaire. Les employés s'étaient alors mobilisés, pour en assurer la reprise sous forme de coopérative. "La maille au personnel", rebaptisée "La maille au naturel", démontre une fois de plus que le "Produire en France" est possible, y compris dans le domaine textile.

Vers midi, le député des Pyrénées-Atlantiques a déjeuné aux côtés des élus locaux du Tarn, maires et adjoints en charge de la Culture, dans un endroit singulier : la "Bibliotèca", première bibliothèque-restaurant de France. Ce projet, qui allie deux concepts avec originalités, bénéficie d'un fonds de plusieurs centaines d'ouvrages tant en français qu'en occitan. Il témoigne par ailleurs du dynamisme des initiatives culturelles en milieu rural.



"La pénibilité au travail doit être prise en compte"

C'est sous la neige, que François Bayrou a ensuite rejoint la verrerie ouvrière d'Albi (VOA). Fondée par Jean Jaurès en 1895, elle restera une coopérative ouvrière jusqu'en 1989, puis deviendra une filiale de Saint-Gobain. Le député des Pyrénées-Atlantiques a débattu à cette occasion de la problématique de la pénibilité au travail, réaffirmant que "ce facteur doit être pris en compte dans la retraite des ouvriers". "On fait comme si une année de travail au pied des fours de verriers et une année de travail dans un bureau, sont d'i, même degré de pénibilité ou de fatigue, ou d'inhalation de gaz, évidemment ce n'est pas la même chose", a-t-il souligné face aux ouvriers en débrayage ces jours-ci pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur ces questions. "Pour moi en tout cas, je leur donne raison, mais ça ne pourra se résoudre que si on trouve un nouveau système de retraite, qui est pour moi la retraite par points", a proposé François Bayrou.



En face de la verrerie se trouve la "Maison du Jambon" où un conflit social est en cours. Le candidat s'est entretenu avec les syndicats qui protestent contre une restructuration brutale. "Il y a deux sortes de rachats d'entreprises. Il y a les rachats pour que les entreprises vivent et il y a un rachat, qui ne dit pas ce qu'il veut et qui est en réalité pour que les entreprises et les usines meurent. Je trouve que cela ne doit pas être traité de la même manière", a pointé avec vigueur le candidat à la présidence de la République. "Les problèmes des entreprises, des petites communes ou des salariés qui sont dans des usines qui sont dans une bonne santé économique et qui subissent des licenciements économiques sont essentiels à prendre en compte. Tout ça, je ne le découvre pas aujourd'hui. Toutefois, de telles rencontres sur le terrain est indispensable pour mettre de l'humanité, des visages de femmes et d'hommes, sur les dossiers", a-t-il ajouté. Quant aux responsables syndicaux présents sur place, ils se sont réjouis de la venue d'une figure politique nationale qui contribue à faire entendre leurs revendications. "Nous, ce qu'on souhaite avec la venue de François Bayrou, c'est de faire parler de la 'Maison du Jambon' en dehors des limites du Tarn", a expliqué une déléguée CFDT de l'entreprise.

La journée s'est poursuivie par la cité épiscopale d'Albi, haut lieu culturel qui a récemment bénéficié d'un classement au Patrimoine mondial de l'UNESCO. François Bayrou y a échangé avec Philippe Bonnecarrere, Maire d'Albi, avant de rejoindre les étudiants et les professeurs de l’université Jean-François Champollion, pour un dialogue direct, sur les thèmes essentiels du "Produire" et de l'"Instruire".

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