"La zone euro doit soutenir la Grèce tant qu'elle n'a pas développé sa capacité d'exportation"

Jean Peyrelevade, économiste et soutien de François Bayrou, a réaffirmé la nécessité d'un soutien de l'Union européenne à la Grèce, sur RFI, lundi 13 février.

Pour l'ancien conseiller économique de Pierre Mauroy, "le plan d'aide à la Grèce est une bonne nouvelle pour l'Europe dans la mesure où nous, Européens, ne pouvons pas nous permettre de laisser la Grèce s'enfoncer complètement et sortir de l'euro". Selon lui, la sortie de l'euro de la Grèce n'est pas une option raisonnablement envisageable : "Je pense que ça serait une catastrophe pour la zone euro et pour nous-mêmes".

L'ancien directeur du Crédit Lyonnais pense cependant que ce plan est incomplet : "Je trouve qu'il manque un volet dans ce plan d'aide à la Grèce. On oblige les Grecs à une certaine forme d'austérité, ce que je comprends compte tenu des dérapages de l'économie grecque, et à une forme d'austérité très dure. Je pense qu'il manque un volet qui est le volet de l'espoir, de l'espérance du développement de demain", a-t-il pointé.

Pour Jean Peyrelevade, "il faut reconstruire un appareil productif en Grèce" pour relancer son économie. "Le problème grec, c'est qu'ils ne produisent plus grand-chose. Il faut les aider à refabriquer des produits à reproduire quelque chose. Il manque un volet d'investissement européen en Grèce", explique-t-il. Ce énième plan de sauvegarde de la Grèce ne permettra pas de sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve de manière pérenne et est "voué à l'échec dans deux ou trois ans d'échéance" d'après lui. "On s'apercevra qu’on aura rétabli un équilibre, mais d'une fragilité extrême et, qu'à nouveau, la zone euro devra continuer de soutenir la Grèce tant qu'on n’aura pas refabriqué, une capacité d'exportation dans le pays", pointe-t-il.

Il convient également qu'il y a dans ce plan d'austérité imposé par l'Europe une forme "d'idée punitive dans l'esprit allemand". "Il n'y a pas seulement les tricheries sur les chiffres de la dette publique qui est avérée, il y a aussi le fait que la Grèce, à moindre degré le Portugal, depuis 10 ans, sont les endroits de la zone euro où les salaires ont augmenté le plus vite et beaucoup plus vite que la productivité", a-t-il remarqué. "Ce sont des pays qui se sont d'une certaine manière appuyés sur le confort illusoire donné par l'appartenance à la zone euro pour ne plus respecter les équilibres fondamentaux", a-t-il conclu.

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