François Bayrou au Grand Journal : "Quand le capitaine a mené le bateau sur un récif, il faut qu'il change"

"L’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy est le moment où les Français se trouvent devant une question essentielle : est-ce qu’on continue cinq ans avec le même président et la même équipe ou bien est ce que l'on change ? Je suis persuadé que le pays a un immense besoin de changement et toutes les enquêtes confirment", a d'abord rappelé François Bayrou.

"Notre pays coule, avec un chômage qui explose, avec les difficultés que tout le monde rencontre à la fin du mois, avec l’accumulation des déficits et de la dette, que je pointe depuis de nombreuses années. Retenons un chiffre publié aujourd'hui : le déficit commercial de la totalité de la zone euro est de sept milliards d'euros par an, celui de la France à elle seule est de soixante-dix milliards", a souligné le député des Pyrénées-Atlantiques. "Autrement dit, malgré tous les pays qui vont mal – l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce – la zone euro perd en un an ce que, nous, nous perdons en un mois. Quand le capitaine a mené le bateau sur un récif, on dit qu’il faut un changement", a-t-il poursuivi.

"Je vais faire bouger les chiffres parce que le paysage est en train de se simplifier considérablement. Il va alors se passer une chose : les Français vont dire 'ras-le-bol du SarkHollande', c’est à dire des deux candidats – les deux seuls – dont on parle tout le temps. Ce sont les deux monopolisateurs. Si on ajoute les heures que leur consacrent la totalité des chaînes de télévision et des radios, on voit bien que ce système essaye de conduire les Français par le bout du nez en disant : 'vous n’avez le choix qu’entre ces deux là'. Tout ça conduit à penser qu’il n’y a que le choix entre la continuité de Nicolas Sarkozy et le changement de François Hollande", a dénoncé François Bayrou.

"Plus de 50% des Français ont envie d’autre chose, d'un autre changement, d'une autre alternance", a-t-il estimé. "Les Français ne laisseront pas monopoliser ces élections comme ils n’ont pas laissé monopoliser les précédentes. Sans exception, à chaque fois qu’on essaye de les conduire par le bout du nez à un choix qui n’est pas leur choix de cœur, ils renversent la table. Et je vous le dis, je crois qu’ils vont renverser la table", a-t-il conclu.

Faites entendre votre voix !

 Partagez cet article avec vos contacts sur les réseaux sociaux.
 Envoyez cet article par mail à votre entourage.
 Rejoignez les volontaires de la campagne !