"Acheter un produit français permet de recycler la moitié de son prix dans la sécurité sociale et les retraites!"

"Quand un système vous conduit à la catastrophe, c'est le système qu'il faut changer", a pointé François Bayrou en direction des candidats du Parti socialiste et de l'UMP. "Ces deux positions nous conduisent dans le mur. Je propose de façon concrète que l'on ne continue pas de la sorte. C'est une question de savoir si l’on veut se sauver ou si l'on veut mourir", a-t-il défendu avec conviction, dès le début de l'émission.

Pour François Bayrou, "les Français ne sont pas encore entrés dans la campagne", car ils "sont en colère sur la manière dont cette présidentielle s'organise. Nicolas Sarkozy et François Hollande font des diversions et les Français ne le supportent plus". "Tous les sujets importants - dette, emploi, éducation, pouvoir d'achat - sont zappés par les deux favoris", a expliqué le député des Pyrénées-Atlantiques qui a dénoncé une confiscation de l'espace médiatique par les deux candidats du PS et de l'UMP. "Quand on regarde les chiffres du CSA, on constate un monopole absolu des deux candidats", a-t-il ajouté en prenant pour exemple les chiffres de BFM-TV : "sur votre chaine, que j'estime et que je respecte, de début janvier à début février, Sarkozy et Hollande ont eu chacun 30 à 35 % du temps de parole, j'en ai eu pour ma part 7%".

Le candidat à la présidence de la République a également mis en garde contre certains discours de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen qui visent à diviser les Français : "Cette dérive risque de nous amener à l'explosion de la société française. Je trouve mal qu'on passe son temps à répéter les mots Islam, burqa, halal, pour que la détestation jaillisse entre des citoyens qui vivent sur le même sol. Je ne veux pas m'y associer parce que ce n'est pas ça les problèmes du pays", a-t-il déclaré. "Tous ceux qui passent leur temps à exciter les passions rendent le plus mauvais service possible à la France", a-t-il ajouté.

Enfin, François Bayrou a rappelé son attachement à "des référendums à l'initiative des citoyens", tout en posant pour condition "qu'ils ne braquent pas une partie du pays contre une autre". Il propose d'ailleurs, s'il est élu, "un référendum, dès le 10 juin, consacré à la moralisation de la vie publique en France".