"Nous allons relever, l'un après l'autre, tous les grands défis qui sont devant nous !"

François Bayrou était l'invité de Radio France Politique, dimanche 11 mars. L'occasion de réaffirmer son projet et ses propositions fortes.

Alors que Nicolas Sarkozy organisait un meeting à Villepinte ce dimanche, dont le coût s'élève à plusieurs millions d'euros, François Bayrou a fustigé "les dépenses pharaoniques" des campagnes de l'UMP et du PS. "Nous sommes un pays qui rencontre de très grandes difficultés. Nous demandons aux Français de faire des efforts, nous leur disons que nous n'avons plus les moyens de financer certains services publics. Or, en période de campagne, des candidats reprennent les mauvaises habitudes et font des dépenses pharaoniques. Il y a là un mauvais signal. C'est déplacé et indécent, c'est provocateur pour tous les citoyens confrontés aux difficultés de la vie. Le financement des campagnes, ce sont des fonds publics, c'est l'argent du contribuable ! Plutôt que des rock show, je souhaite un pouvoir modeste, qui sache économiser l'argent, qui ait une démarche sobre", a-t-il prôné.

Remise en cause de Schengen : "Encore une diversion"

Interrogé sur l'annonce par le candidat de l'UMP d'une possible remise en cause du Traité de Schengen, sur la libre circulation des personnes et des marchandises, François Bayrou a d'abord tenu à rappeler que "cela fait dix ans que Nicolas Sarkozy est en charge de la surveillance des frontières, en tant que ministre de l'Intérieur puis président de la République". "S'il croit à cette proposition, pourquoi de pas l'avoir mise en place ?" s'est-il interrogé.

"Je pense pour ma part que cette annonce là cherche des voix et non pas à traiter les problèmes du pays. Sortir de Schengen, cela veut dire remettre les postes frontières et les douaniers, entre la France et ses voisins : l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, … Quelqu'un de censé en France peut-il croire qu'on va réembaucher les douaniers et réinstaller les barrières ? Même si nous voulions le faire, nous verrions que nous n'avons pas les moyens de financer notre surveillance aux frontières ! Ce qu'il nous manque c'est une véritable surveillance des frontières de l'Europe ! Je propose de développer le programme Frontex, auquel la France participe et qui assure la surveillance des frontières extérieures de l'Europe", a-t-il défendu.

"Identifions nos erreurs plutôt que de reporter la faute sur les autres"

"Nous devons nous concentrer sur les vrais sujets. Le chômage et la pauvreté explosent, le déficit augmente, nous perdons 70 milliards d'euros en commerce extérieur chaque année, c'est-à-dire trois millions d'emplois avec les charges", a souligné le député des Pyrénées-Atlantiques. Or, il y a selon lui dans cette campagne "une faute grave qui revient à dire que les problèmes viennent de l'extérieur". "On agite perpétuellement devant les citoyens l'idée que, si nous ne produisons pas et si notre société est en train de se fracturer, c'est de la faute des autres. Les pays qui nous entourent, avec la même monnaie et les mêmes conditions sociales, arrivent à produire. Le problème est donc bien Français ! Identifions nos erreurs, nos faiblesses et les fautes des gouvernements successifs pour trouver les bonnes réponses à apporter", a-t-il estimé.

Union européenne : "Seul le suffrage universel peut légitimer les dirigeants"

François Bayrou a également détaillé sa proposition d'un président de l'Union européenne élu au suffrage universel : "Comment voulez-vous qu'une institution aussi importante pour notre vie soit dirigée par des personnalités que personne ne connaît, dont personne ne connaît ni la voix ni la pensée, et par des institutions dont personne ne connaît l'agenda", a-t-il interrogé.

"Il est regrettable d'avoir noyé la décision européenne dans un anonymat qui nous empêche d'avancer. De quoi avons-nous besoin ? D'une politique commune forte pour que l'euro soit équilibré, pour que l'on fasse de la recherche, des investissements d'avenir, ...  Cela nécessite des dirigeants européens connus des citoyens. S'en est fini du temps où des gens peuvent diriger sans avoir de comptes à rendre au peuple. La seule manière de les légitimer, c'est donc l'élection d'un président au suffrage universel", a-t-il jugé.

"Je m'oppose au candidat de la division, comme je m'oppose à celui de  l'illusion"

François Bayrou a par ailleurs renvoyé dos à dos ses deux principaux adversaires : "Il n'y a pas de président qui a allumé plus d'incendies et fracturé autant le pays que Nicolas Sarkozy. Je prends pour exemple l'attaque qu'il a encore porté cet après-midi contre les corps intermédiaires. Cette méthode de campagne nuit aux intérêts du pays. Il est le candidat de la division et de l'affrontement. François Hollande est lui de l'illusion, qui multiplie les allocations et les créations de postes, qui rétablit la retraite à 60 ans, alors que tout ça ne se fera pas. Ce qui se prépare, c'est pour les Français une terrible déception, le jour où la réalité va rentrer en collision avec ces affirmations insoutenables. Au sein de son propre parti, des personnalités comme Michel Rocard confirment que son programme est infaisable", a-t-il déclaré.

"Je ne pratique pas l'art de la préférence dorsale. Ecartons ces deux candidats, et encore plus les candidats de l'extrême division et de l'extrême illusion. Rebâtissons la France, avec lucidité et optimisme. Nous sommes un pays de grande histoire, de grands atouts, de grande science, de grandes industries. Nous allons relever l'un après l'autre tous les défis qui sont devant nous. Nous allons nous remettre à instruire, à produire. Nous allons rétablir une démocratie respectable", a-t-il défendu avec conviction.

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