"Je ne suis pas un homme de coup, je suis un homme d'intuition et de cohérence"

François Bayrou était l'invité de l'émission Déshabillons-les sur LCP, mercredi 14 mars. Il a rappelé être un "homme de cohérence plutôt qu'un homme de coup", qui n'accepte que ce qui est "clair et loyal".

"Je pense qu’il y a une chose certaine : si vous n’imposez pas de sujet nouveau dans une campagne, vous avez l’air de rabâcher. Le sujet du déficit et de la dette, que j'étais le seul à défendre en 2007, doit nous amener à une question : pourquoi du déficit et de la dette ?" a expliqué François Bayrou. "Cela nous relie à la tragédie qui fait qu’on ne produit plus en France. Si on veut un redressement, il faut que ce redressement comporte la question du désendettement, la question de la production, la question de l’éducation et la question de la moralisation de la vie publique", a-t-il détaillé avec conviction.

Alors que la journaliste lui rappelait la gifle de 2002, François Bayrou a assuré "ne pas en avoir fait exploitation". "C’était une tape paternelle, un geste d’éducation. Il y a des moments dans la vie où on a besoin de fermeté dans l’éducation et parfois c’est plus éloquent symboliquement". Pour lui, "ce n’était pas une stratégie, c’était un geste de père de famille". "Je pense qu’en politique, le secret c’est d’être absolument authentique. Il faut parfois que s’expriment des émotions de remise en ordre. Il est assez vrai que j’ai plutôt un tempérament d’autorité. Un tempérament d’autorité c’est naturel, un tempérament autoritaire c’est forcé", a-t-il souligné.

François Bayrou est également revenu sur son interview par Claire Chazal sur TF1 en 2006 : "C’est vrai que c’était un peu vif, mais c’était la première chaine de télévision française avec une audience et un impact énormes". "L’amitié entre Martin Bouygues et Nicolas Sarkozy a créé une espèce d’organisation qui était faite pour montrer Nicolas Sarkozy dans sa gloire, c’était insupportable. C’est en raison de ce type de mise au point que les Français estiment que je suis crédible, que je suis cohérent et que j’ose dire les choses. Mais je ne suis pas un homme de coup, je suis un homme d’intuition", a ajouté le candidat à la présidence de la République.

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