"J'appelle à ce que la campagne change désormais sur le ton et sur le fond"

François Bayrou a appelé à ce que "l'unité nationale se fasse pour les moments de deuil, mais aussi pour les moments de reconstruction", jeudi 22 mars au micro de BFMTV et de RMC.

Le candidat à la présidence de la République est d'abord revenu sur les drames effroyables de Toulouse et de Montauban, alors que le suspect refuse toujours de se rendre : "Nous ne savons pas tout. Je suis certain que les forces de police et de renseignement savent ce qu'elles font", a-t-il d’abord souligné.

"Le mal de la France a de nombreux visages"

Pour lui, le parcours de Mohamed Merah illustre "la présence dans la société française de gens qui se sont radicalisés jusqu'à la folie". "Notre société a du mal à se défendre contre des comportements de cet ordre", a-t-il analysé par ailleurs.

Mais le "mal de la France" est plus large et a de nombreux visages, a-t-il poursuivi. Ainsi, a pris en exemple François Bayrou, "dans les cités, ce qui se passe autour de l'emploi, ce qui se passe autour de l'école, le fait que notre société n'arrive plus à intégrer ceux qui naissent sur son sol et sont souvent nés de parents nés eux-mêmes" en France.

"L’unité nationale doit se faire pour le deuil comme pour la reconstruction"

François Bayrou a également salué l'esprit de rassemblement national affiché mercredi pour les obsèques à Montauban des trois soldats abattus par le tueur au scooter. "Ces événements ont été l'occasion pour le président de la République de montrer une certaine image de la fonction et pour les autres candidats de montrer une certaine idée qu'ils se font de leur place dans le pays", a-t-il dit.

"Je retiens l'idée que dans un pays, quand il y a un défi, normalement on se rassemble. Quand on est confronté à une crise, on doit s'unir, comme dans une famille. Cette unité nationale doit se faire pour les moments de deuil, mais aussi pour les moments de reconstruction", a-t-il ajouté.

"Je ne retire rien de ce que j'ai dit à Grenoble, il y a un degré de violence, d'intolérance, qui est en train de monter en France", a ensuite souligné François Bayrou. "Nous devons tous ensemble y apporter des réponses, notamment par la solidarité. Toutes les forces de la nation doivent se réunir pour rebâtir la France, pour lui redonner les emplois, les salaires convenables, une vraie éducation", a-t-il détaillé avec conviction.

"La campagne doit changer de ton et de fond"

François Bayrou a estimé néanmoins que la campagne électorale n’a pas été suspendue, en dépit des drames de ces derniers jours. "Elle ne s’est jamais interrompue, je n'en fais pas un grief. A un mois d'une élection, tous ceux qui y participent ont à l'esprit la réaction des Français. Ceci est évident aux yeux de tous", a-t-il dit. Mais, espère-t-il, il y aura un avant et un après Toulouse et Montauban : "Depuis des mois, on a une campagne de diversion où l'on agite des sujets secondaires. J’appelle à ce que la campagne change désormais de ton et de fond".

Le député des Pyrénées-Atlantiques a enfin balayé d'un revers de la main le terme de "salaud" que le Front national a porté à son encontre. "Ce n'est pas honorable mais surtout ça n'a aucune importance. Plus les mots sont insultants, plus les esprits qui les prononcent sont faibles", a-t-il jugé.

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