"En matière de services publics, nous ferons mieux sans pour autant dépenser plus!"

François Bayrou, tenait ce jeudi 29 mars, une réunion publique à Perpignan. Le candidat à la présidence de la République a livré un discours offensif et avancé ses principales mesures de réduction des dépenses publiques.

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Dans une salle entièrement acquise à sa cause, à quelques encablures de sa terre natale du Béarn, François Bayrou a entamé cette réunion publique par une déclaration d’amour à l’intention d’une région qu’il porte particulièrement dans son cœur : "En tant que béarnais, j’ai une grande gratitude personnelle pour le pays catalan et nos deux régions sont liées", a-t-il introduit, n’hésitant pas à faire vibrer la corde régionale, pour le plus grand bonheur de la salle "Je considère que les langues et les cultures régionales sont l’honneur de la nation". Et de fustiger le mépris ou l'incompréhension de certains envers les régions : "Il y a souvent une incompréhension de ces administrations centrales par rapport à ce qui se déroule réellement sur le terrain. Nous, nous défendons les régions contre l’uniformité jacobine", a-t-il clamé, déclenchant aussitôt une salve d’applaudissements accompagnée de nombreux "Bayrou Président !"

"Les deux candidats principaux éludent les principales préoccupations des Français"

Le député des Pyrénées-Atlantiques a poursuivi par une attaque en règle à l’encontre des deux principaux candidats et de leur propension "à éluder des problèmes majeurs". "Je suis également venu vous parler de la campagne électorale, les candidats principaux éludent ou refusent d’évoquer les soucis quotidiens des Français. Ils trahissent les préoccupations des français". Et de pourfendre les stratégies électoralistes des uns et des autres, accusés par François Bayrou de "sortir une mesure par jour pour ne pas disparaître des écrans radar".

Le candidat à la présidence de la République qui a fait de la constance et de la cohérence les vertus cardinales de son programme ne compte pas s’en laisser compter, et se pose en matamore des postures électoralistes : "Quand Nicolas Sarkozy nous dit qu’il sera un président différent, et bien si nous voulons vraiment un président différent, pourquoi ne pas en changer ? ". François Hollande n’est pas en reste : "Le candidat socialiste se promène dans cette campagne en prenant le plus grand soin de ne rien dire qui engage l'avenir. Sauf signer des cheques de 30 milliards d'euros par an. Chèque dont il n’a pas le moindre premier sou", a fustigé François Bayrou.

"Le destin de la France est entre les mains des français"

Pour lui, les difficultés de la France s’amoncellent mais il refuse de baisser les bras et appelle les français à suivre cet état d’esprit. "Cette situation doit nous faire ouvrir les yeux sur la réalité suivante : à savoir que le destin de la France appartient aux français et à eux seuls. Les erreurs ont été décidées chez nous, alors les corrections doivent être décidées chez nous. En ayant notre destin entre nos mains, nous parviendrons à corriger nos faiblesses", a estimé François Bayrou avant de détailler par le menu ses mesures destinées à réduire la dette abyssal du pays. "Nous allons porter le redressement de la France. Il faut supprimer ce déficit de 100 milliards d’euros par ans dans les trois années à venir. Je ne vais pas vous promettre du sang et des larmes car en vérité, c'est maintenant que nous les avons".Et de poursuivre "Pour mettre fin à ce déficit, il suffit de décider que nous ne dépenserons pas, dans les trois années à venir, un euro de plus de la somme que nous avons dépensé cette année, à savoir 1 150 milliards d'euros".

Et au député des Pyrénées-Atlantiques de se saisir du thème de la santé publique pour montrer que des économies sont possibles : "Je pense par exemple qu’il faut réformer en profondeur le système des urgences. Au lieu d’y aller directement, je propose la mise en place d’un accueil de médecine de ville qui décidera qui doit être ensuite envoyé en priorité, ou non, aux urgences. Ainsi, au lieu de payer le tarif en vigueur aux urgences de l’ordre de 250 euros, vous ne paierez plus que 60 euros pour cet accueil en médecine de ville. Ce qui représente tout de même une économie de 1,5 à 2 milliards d’euros par an", a-t-il analysé avant de poursuivre sur sa lancée : "Le dossier médical personnalisé doit également être adopté sur tous le territoire afin de ne pas refaire encore et toujours les mêmes examens coûteux durant chaque visite à l’hôpital".Economie estimée : 3 à 4 milliards d’euros. Il y a, selon François Bayrou, bien d’autres domaines susceptibles de faire eux aussi des économies. Objectif : réduire une dépense publique qui avoisine les 57 % de la production française, tandis que dans le même temps, l’Allemagne et les Pays-Bas, avec une même monnaie et un coût du travail quasi similaire ont une dépense publique de l’ordre de 45% de leurs productions respectives.

"Le sommet de l’Etat doit également faire des efforts et montrer l’exemple"

Mais si François Bayrou estime que les Français "doivent prendre leur destin en main", il n’oublie pas d’englober dans ce "sursaut économique" leurs représentants: "Tout le monde doit faire des efforts. Nous devons réduire le nombre de députés à 400 et limiter également le nombre de sénateurs en France. Nous avons 30% d’élus de plus qu’aux Etats-Unis, alors que notre population est cinq fois moins nombreuse. Les élus seront désormais obligés de siéger. J’interdirai également le cumul des mandats". "Je propose qu'on prenne une décision simple : on ne pourra voter que si on est présent. Chaque vote sera public et personnel. La parole des députés pèsera plus qu'aujourd'hui, où la majorité vote systématiquement en faveur du gouvernement tandis que l’opposition rejette tout ce que le gouvernement propose".

François Bayrou estime que cette confiance retrouvée des citoyens à l’égard de leurs élus sera "l’une des clés du redressement de la France". Et de promettre aux Français des lendemains moins difficiles, en vertu de l’union nationale qu’il appelle de ses vœux : "Nous devons bâtir un climat différent, plus serein. Nous n'avons pas tous les mêmes idées mais nous avons tous le même pays. La seule solution est d’unir nos forces, pour participer, tous ensemble, à son redressement et à sa rédemption", a conclu François Bayrou sous un tonnerre d’applaudissements.

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