"N'oublions jamais que, tout au long de son histoire, la France s’est constituée autour de sa ruralité"

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François Bayrou a déploré "l'absence de la ruralité dans cette campagne" et annoncé une série de propositions concrètes dans ce domaine, lundi 2 avril, lors d'un déplacement dans l'Indre.

Situé aux confins de la Creuse et à quelques encablures de Châteauroux, le village de Gargilesse, peuplé de quelques 368 âmes, respire la quiétude et la sérénité. Quiétude mise en exergue par la beauté de ses paysages verdoyants et de ses ruelles escarpées. C’est dans cette contrée au charme pittoresque que François Bayrou est venu évoquer lundi les questions de ruralité.

Après une courte halte au musée de la ville, où le candidat à la présidence de la République a pu apprécier les toiles de maîtres du peintre contemporain, et fierté locale, Serge Delaveau, c’est à pied que François Bayrou s'est rendu au café du village, à la rencontre des habitants. Le candidat a échangé longuement avec les agriculteurs qui fustigent "les lourdeurs administratives à la française". Une administration qui leur reproche, selon Georges 45 ans, céréalier, de ne pas transmettre à temps les données relatives à la surface de leur terrain. Administration qui par conséquent les sanctionne. "Nous avons l’impression d’être des délinquants", déplore Georges.

Une colère reprise par François Bayrou. "C’est complètement délirant ! Avec les satellites, nous pouvons voir au m2 près la parcelle de terrain dont vous disposez pour vos récoltes. Il est impossible de tricher sur les surfaces. C’est contre ces doublons que je me bats quotidiennement", fustige le candidat à la présidence de la République. Avant de soupirer : "Vous voyez tout de même à quel point le pays en est arrivé. La France est sur-administrée mais sous-gérée", a-t-il regretté.

"La question des espaces ruraux est tout aussi importante que celle des banlieues"

Le candidat à la présidence de la République s'est ensuite rendu à pied à la ferme du château, pour participer à une table-ronde intitulée "Territoires délaissés". La région Centre a longtemps fait office d'enclave. Les habitants de Gargilesse et des communes limitrophes sont donc venus écouter avec d'autant plus d'attention les propositions de François Bayrou en matière de ruralité.

"C’est peut-être le seul candidat qui a un véritable rapport de proximité avec nos territoires", a ainsi souligné Jacqueline, éleveuse de brebis. Un point de vue repris par son voisin Jean-Luc : "Il a un certain vécu et ne fait pas semblant de s’intéresser à nous une fois tous les cinq ans. Il n’a pas oublié d’où il vient". Les propos liminaires du candidat à la présidence de la république ont abondé en ce sens : "Les zones rurales sont tout aussi importantes que les banlieues. Je propose de relancer une politique d’aménagement du territoire. Je comprends ce que vous pouvez ressentir, ce sentiment d’abandon, de ne pas être des Français à part entière". Un diagnostic qui a fait l’unanimité dans cette salle archi-comble.

"Si nous n’avons plus d’activités au sein de nos territoires, c’est tout notre modèle social qui risque de s’effondrer"

François Bayrou est revenu sur une thématique chère à son cœur, à savoir le produire en France : "Cette question est fondamentale et je n’en fais pas un argument électoraliste, au même titre que d’autres candidats qui ont voleté autour de la question, à l’image du papillon de nuit qui s’approche de la lumière. Nous devons valoriser nos atouts. Les services publics comme la poste, la sécurité sociale, la gendarmerie, les retraites ou encore les allocations sont financés par le travail fait en France".

L’occasion pour le député des Pyrénées-Atlantiques de donner un exemple concret qui ne manqua pas de faire réagir la salle : "Savez-vous par exemple, que nos cartes vitales sont fabriquées en Inde ? Si elles l'étaient en France, 50% de cette production reviendrait directement dans les poches de la Sécurité Sociale. Je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas capables d’avoir une réflexion là-dessus", a-t-il déploré. Mais le candidat trouve tout de même des motifs d’espoir, notamment dans le département de l’Indre. "L’aéroport de Châteauroux dispose de la piste d’atterrissage la plus longue d’Europe. Elle pourrait dès lors recevoir des gros porteurs", a estimé François Bayrou tout en déplorant le manque d’audace français. "La France a des atouts formidables, entre les mains mais je ne comprends pas pourquoi elle n’en jouent pas".

"Je n’étais pas convaincue mais je suis sur que c’est le seul qui tiendra ses promesses"

A l’issue de ce débat, Linda, productrice de fromages de chèvres faisait office de nouvelle convertie : "Quand je le voyais à la télé je le trouvais trop alarmiste, mais c’est le seul qui tiendra ses promesses et il a réussi à me convaincre aujourd’hui. Il dit la vérité". Même sentiment pour Jean-Pierre : "Quand je suis en colère, j’ai presque envi de voter Mélenchon, mais Bayrou c’est le vote de la raison et de la cohérence. Il n’est jamais entré dans des surenchères électoralistes. C’est pour cette constance et cette cohérence qu’il aura ma voix le 22 Avril".

Avant de partir pour Dijon, où il tenait meeting le soir, François Bayrou, dont l’amour du patrimoine français n’est plus à prouver, a tenu à visiter la maison de George Sand ainsi que la crypte de l’église. Et de rendre un hommage tout particulier à cette région: "J’aime le Berry et ses habitants. Les Berrichons sont issus d’une famille d’esprit très distinguée. Ce village de Gargilesse n’est plus ni moins l’un des plus beaux de France", a-t-il conclu, chaleureusement applaudi par les administrés de la ville.

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