"La situation démontre que nous ne sommes pas des opportunistes mais des gens de conviction!"

Invité du journal de 19h, Robert Rochefort a d'abord réagi au slogan de campagne de l’UMP pour les élections législatives : "Choisissons la France". "C’est un slogan à tiroir. Il y a deux niveaux, le premier c’est ‘on est tous d’accord’, c’est d’une certaine façon l’union nationale. Le deuxième niveau est une allusion, peut-être un peu discrète, on verra comment l’UMP en jouera, qui revient à aller chasser sur les terres de Marine Le Pen". Une course après le Front national, déplorée par l'eurodéputé : "On va voir durant cette campagne quelle est le niveau du slogan qui sera utilisé. J’espère que ce n’est pas une façon d’être dans la confusion" a souligné le député européen. On utilise le premier sens quand tout va bien et le deuxième lorsqu’on veut pactiser avec le FN", a-t-il ajouté.

Alors que le journaliste l'interrogeait sur la candidature du candidat centriste à l'élection présidentielle, l'ancien dirigeant du CREDOC s'est montré confiant. "François Bayrou sera élu" dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Et s'il doit être élu avec, contre lui, jusqu’au bout, un candidat de l’un et de l’autre des camps, il aura prouvé simplement qu’il aura gagné dans une situation difficile", a-t-il commenté. Selon lui, "François Bayrou est incontestablement l’homme ancré dans ce territoire", car "il a été pendant toute sa carrière, le porte-parole et le défenseur de ce territoire" a-t-il rappelé.

"Cette situation vous prouve que nous ne sommes pas des opportunistes ou des personnes qui négocient quoi que ce soit. Mais la situation n’est pas satisfaisante et difficile", a-t-il par ailleurs analysé. "François Bayrou a dit que enfin le centre était indépendant, il a aussi dit qu’il ne souhaitait pas que la cohabitation s’installe, car ce ne serait pas quelque chose qui serait de nature à faire en sorte que les institutions fonctionnent. Nous ne serons donc ni dans l’opposition, ni dans la majorité. Nous critiquerons les décisions qui nous sembleront mauvaises et nous appuierons celles qui nous sembleront bonnes" a-t-il conclu avec conviction.