"Les élections présidentielles passées montrent que le scénario n'est jamais écrit à l'avance!"

François Bayrou a souligné qu'une progression des intentions de vote en sa faveur au dessus des 20 % "est tout à fait faisable" comme il l'avait démontré en 2007 alors qu'il bénéficiait d'une base d'intention de vote comparable à celle dont il est crédité aujourd'hui. "Tous les sondages veulent nous faire paraître que le second tour est joué. Ce matin, un sondage de l'IFOP paru dans Paris Match montre que dans les face-à-face entre le super favori de cette élection François Hollande et Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen, c'est Hollande qui l'emporte de manière écrasante. Sauf dans un cas : quand il se trouve confronté à un face à face avec moi, les choses ne se passent pas de la même manière", a-t-il pointé.

Le candidat à la présidence de la République appuie son analyse sur les précédentes élections présidentielles qui n'ont, d'après lui, toujours désavoué le scénario qui avait été écrit à l'avance. "On l'a vu en 2007, on l'a vu en 2002, tout le monde s'en souvient ! On l'a vu en 1995 où Balladur était affiché et que c'est Chirac qui l'a emporté. À chaque élection, il y a une surprise", a-t-il rappelé en prédisant une surprise "qui n'est pas faite, mais imaginable" pour l'élection présidentielle de 2012.

"Plus d'un électeur sur deux ne souhaite ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy"

"Beaucoup de Français sont, j'en suis sûr, agacés par le fait qu'on leur présente l'élection comme si le premier tour était zappé, comme si on allait directement au deuxième tour, comme si Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient déjà installés dans ce second tour. Je suis persuadé, qu'il y a plus d'un électeur sur deux, qui n'a pas envie de la victoire de l'un, ou de l'autre", a-t-il souligné.

"Les Français vont créer dans cette élection une surprise, parce que la surprise dans une élection, ce n'est pas seulement un coup de théâtre politique, c'est aussi les citoyens qui reprennent le pouvoir sur toutes les forces impressionnantes, sondages et médias, qui leur disent, que leur choix est déjà fait", a-t-il revendiqué. "Or, si vous parlez avec les gens, vous vous apercevez que leur choix de premier tour n'est pas fait".