"Sur les dix candidats, je suis le seul à dire la vérité sur la situation du pays !"
Invité du Grand Journal, mercredi 18 avril, François Bayrou s'est presenté comme le seul candidat qui présente la situation de la France telle qu'elle est réellement.
François Bayrou a d'abord tenu à faire preuve de pragmatisme : "La politique ne peut pas créer des milliers d'emplois dans le public. Il ne faut pas raconter d'histoire aux gens, on n'a pas de coffre caché qui permettrait d'avoir l'argent pour les créer. Au contraire, on a des milliards de dettes au dessus de la tête !", a-t-il martelé. "Nicolas Sarkozy et François Hollande font des promesses qu'ils ne tiendront pas. Il ne faut pas promettre ce qu'on ne tiendra pas", a-t-il encore remarqué.
Il a ensuite tordu le cou aux rumeurs de rapprochement de l'un ou de l'autre de ses principaux adversaires. "Tous ceux qui pensent que je puisse discuter en cachette avec Nicolas Sarkozy ou avec François Hollande se mettent le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate !" a-t-il affirmé avec force. "Bien sûr, on m'envoie des émissaires, des deux cotés, mais il n'y a pas de futur président dont je partage profondément les opinions", a-t-il souligné avant d'expliquer qu'il "ne veut pas entrer dans cette hypothèse de deuxième tour", alors même que 60 % des Français rejettent ce duel. "Vous faites comme si la campagne était finie, moi je pense qu'elle va se jouer dans les heures qui viennent", a-t-il analysé avant de rappeler à quel point l'indécision des électeurs était importante et qu'en 2002, "elle s'est jouée dans les dernières 48 heures".
"Sur les dix candidats, je suis le seul à avoir mené une campagne de vérité et de volonté"
Le député des Pyrénées-Atlantiques a ensuite mis en exergue la responsabilité du "monde médiatique". "Personne ne dit la situation dans laquelle on est réellement", a-t-il déploré. Il s'est adressé directement à Jean-Michel Aphatie. "Vous le dites vous-même, vous faites un billet de blog ou des tweets, pour rappeler la gravité de la situation, mais ça ne suffit pas. Personne ne dit que la situation est pire que ce qu'on nous dit. Si quelqu'un, en tant qu'éditorialiste, le disait de manière forte ça pourrait changer les choses", a-t-il pointé.
Le candidat à la présidence de la République a ensuite critiqué l'inaudibilité de la campagne et les mensonges qu'elle porte. "Quand vous êtes un père de famille, ou une mère de famille, vous avez votre vie professionnelle, votre vie affective, votre vie familiale. Vous n'avez pas la politique en tête tout le temps. Et quand vous avez neuf candidats sur dix qui font des promesses incroyables, comment voulez-vous que, tout seul, vous vous forgiez une opinion ?", a-t-il demandé. "Il n'y que dans le moment où nous sommes que des gens peuvent se dire qu'au fond de tout ça, il y a une arnaque", a-t-il encore ajouté. Il a assuré que les gens vont se demander "quel est le seul qui nous a dit 'attention, on est en train de vous préparer des choses graves !' durant toute cette campagne ?" et "qu'a ce moment-là, il pourra y avoir énormément de changements d'avis". "J'ai mené une campagne de vérité et de volonté", a-t-il enfin précisé.
En fin d'émission, lors de sa minute pour convaincre les Français, François Bayrou s'est adressé directement aux téléspectateurs : "À vous tous qui hésiterez dimanche prochain, demandez vous ce que chacun vous a dit d'essentiel. Moi, c'est ceci : 'emploi, emploi, emploi' et 'instruire, instruire, instruire'. Pour savoir pour qui voter, demandez-vous qui a dit la vérité durant cette campagne ou ce qui est le plus proche de la vérité ; alors vous saurez". "Il vous reste quarante secondes", lui a fait remarquer Michel Denisot. "Je vous les offre", lui a répondu un François Bayrou souriant et confiant.